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Une nouvelle conception du mariage au Japon

  • Le Chat
  • 29 nov. 2015
  • 4 min de lecture

Ah… Le Japon. Quand on nous dit “Japon”, on pense tout de suite au high-tech, à la cérémonie du thé, ou encore aux mangas… Et pourtant, il y a bien bien un domaine dans lequel l’archipel excèle. Ce domaine de la bizarrerie en tout genre qui nous dérange ou même nous fascine, nous, peuple occidental.

Vive les mariés… ?

Toi, “gaijin”, tu ne pourrais comprendre ce que cette photo représente. Pour toi, il s’agit seulement d’un jeune homme bien habillé, l’air fier de montrer sa Nintendo DS rouge. Eh bien sache que tu es très loin de réaliser ce qui est en train de se passer sur cette photo. Ceci est une photo de mariage. Oui. Parfaitement. Après les mariages solo et les mariages entre robots, on a doit à un mariage entre une homme et une femme… virtuelle.

“SAL9000”, de son pseudonyme, est un grand fan de mangas, animes et jeux vidéo. Mais quand je te dis qu’il est fan, il est vraiment un grand fan. Il y consacre tellement de temps qu’il y a trouvé l’amour : Nene Anegasaki, personnage du “dating game” Love Plus sur DS.

La jeune mariée

Sentiments réels pour une personne virtuelle

Comme si ça ne paraissait pas assez étrange comme ça, ce jeune japonais n’est pas le seul à être tombé amoureux d’une dame en pixels. Yuuya Iwama, un autre jeune adulte a avoué au Telegraph être en couple avec une certaine Manaka, autre personnage du fameux jeu. Peut-être est-ce une amie de Nene ?

Par contre, si toi aussi tu avais envisagé d’épouser un personnage virtuel, sache qu’en réalité ces unions ne sont pas reconnues officiellement. Mais tu te doutes que certains aient voulu aller plus loin. En 2008, un jeune homme du nom de Tashita a lancé une pétition déclarant vouloir autoriser le mariage avec des personnages fictifs. Plus de mille personnes ont signé. Mille personnes. Apparemment, tomber amoureux d’un dessin ou d’un hamas de pixels semble assez courant au Pays du Soleil Levant.

Une bien triste réalité

Un tel phénomène peut te sembler bizarre ou même drôle, mais il soulève une très grande misère affective chez les otakus japonais. “Otaku” me demandes-tu ? À l’origine, ce mot s’écrivait “お宅” et signifiait la maison, le chez soi. Mais ici je te parle d’une personne, dont le terme “otaku” est justement dérivié de “お宅”. Il se prononce de la même façon, mais s’écrit “オタク” pour différencier les deux sens. Il s’agit d’une personne passant la plus grande partie de son temps libre chez elle pour le consacrer à des mangas, animes ou jeux vidéo. Avec le temps, ce terme est devenu péjoratif. Si pour les francophones il désigne simplement les passionnés de culture japonaise, au Japon, il renvoie l’image de personnes renfermées sur elles-mêmes.

Les otakus sont pour la plupart des grands timides et ont un rapport plutôt négatif avec la vie en général. C’est pourquoi ils préfèrent se replier sur des mondes fictifs afin d’échaper à la réalité. Et c’est aussi ce rejet de la réalité qui creuse un plus grand fossé entre eux et le reste de la population. Imagine la tristesse. Se rajoute à cela une incompréhension de leurs familles qui, la plupart du temps, ne savent absolument pas comment communiquer avec eux et les aider. Un vrai cercle vicieux. Dans le pire des cas, ce dernier s’empire jusqu’au point que certains développent des névroses malsaines ou même se suicident. Plongés dans leur solitude et en gros manque affectif, ils ne vivent que dans le monde fictif.

Peu de solutions déployées

Le pire dans tout ça, c’est que le pays ne semble même pas vouloir prendre de décisions sérieuses pour les sortir de là. En même temps, certaines industries font fortune grâce à eux. Déjà, comme tu le sais, ce sont de grands consommateurs de mangas, animes et jeux vidéo. Mais ils raffolent aussi de produits dérivés. Et ces produits dérivés ne sont pas toujours très nets… On retrouve parmi eux les “dakimakura” par exemple. Ces coussins où sont imprimées des personnages féminins, la plupart du temps en petite tenue.

Sympa hein. Et c’est loin d’être le pire, j’ai épargné tes yeux.

Quand on voit ça, dur d’imaginer comment ces japonais peuvent s’en sortir. Beaucoup d’industries profitent de leur “passion” malsaine pour se faire de l’argent. Et eux en “profitent” à leur manière aussi. C’est bien triste. Une des premières choses à faire pour ramener ces otakus à la réalité serait de les empêcher de consommer ces produits. Mais pourquoi les industries s’arrêteraient de produire alors qu’elles gagnent tant d’argent grâce à eux ? C’est un problème insolvable.

Les otakus - au sens péjoratif du terme - représentent un réel problème pour la société japonaise. Mais au lieu de les aider à sortir de leur monde virtuel, des industriels tendent presque à rendre ce monde réel. Ceci pose un autre problème : une industrie du malsain, qui peut même aller jusqu’à la pédopornographie dans les pires cas. Elle est loin l’image plutôt cool du Japon véhiculée par les mangas, hein ? Pourtant c’est la réalité. La réalité du monde virtuel dans lequel s’enferment une partie de la population japonaise.


 
 
 

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